Pour certains, prendre une marche sur la rue des Ursulines, dans le quartier Normanville ou encore dans le cœur villageois de Pointe-du-Lac peut sembler plutôt anodin. Ce n’est certainement pas le cas pour Jean-Philippe Marcotte, de l’organisme de vulgarisation historique Personare, pour qui admirer le patrimoine bâti constitue son remède culturel.

Pour Jean-Philippe, le charme de ces quartiers se trouve non seulement dans les bâtiments patrimoniaux, mais également dans les éléments de poésie et d’art public qu’on y trouve.

« Ça amène la pause. Si tu marches pour marcher, tu ne t’en rends pas compte, mais tu ne décroches pas nécessairement autant, explique-t-il. Le fait d’y porter attention [au patrimoine bâti] te fait décrocher du reste. »

Ce sentiment de faire le vide, de se libérer l’esprit, Jean-Philippe espère le transmettre à travers son travail de vulgarisateur historique. Son métier l’amène aussi à se déplacer un peu partout dans la province. Lorsque vient le temps de faire de la route, s’il a du temps devant lui, pas question pour Jean-Philippe de se rendre à Québec ou Montréal par l’autoroute. Il préfère de loin admirer les paysages qu’offrent les routes 132 et 138.

Ce qu’il aime particulièrement, c’est de s’arrêter et découvrir le patrimoine paysager sur son chemin. « C’est de s’imprégner de tout ce qui est aux alentours, mais en même temps c’est de s’imprégner de la vie du village, des bâtiments, dit-il. J’ai une série de petits spots que j’adore quand je me promène et si je ne suis pas pressé, c’est clair que je vais faire la pause. »

Ce qui impressionne Jean-Philippe est de voir les éléments patrimoniaux durer à travers les années. La clé est dans le fait de se permettre ce temps d’arrêt et ainsi continuer de nourrir ce qu’il appelle sa curiosité visuelle. « C’est quelque chose que j’essaie de toujours garder, l’opportunité d’être encore émerveillé par ça. »