Jesse Cook

Beyond Borders
Beyond Borders

Beyond Borders

« Je veux faire voyager les gens là où ils n’ont jamais été. » Voilà la volonté du guitariste émérite Jesse Cook. Réputé pour sa musique du monde métissée, il a parcouru la planète en quête de sonorités qui lui ressemblent. Il explique : « J’aime chercher les points communs qui existent entre différentes traditions musicales, trouver leur point de rencontre, là où des sons modernes et plus anciens peuvent fusionner. »

 « Notre vie est remplie de limites, que l’on nous impose ou que l’on s’impose soi-même, constate Jesse. Chaque fois que je m’aventure à l’extérieur de ces limites, j’en sors plus grand. J’ai grandi pendant la guerre froide, dans un monde divisé par des murs et des frontières. Mais, peu à peu, la vision des gens a évolué. Les murs sont tombés, l’Europe s’est unie et les gens ont commencé à se percevoir comme des citoyens du monde. La montée du nationalisme qu’on observe aujourd’hui exploite nos différences plutôt que de les célébrer. On recommence à ériger des murs entre nous, et je ne veux pas faire partie de ça. La compassion, l’art, la joie et, bien sûr, l’amour… tout ça existe au-delà d’une ligne quelconque tracée sur une carte. Si la musique est le langage universel, elle peut sans doute nous enseigner quelque chose, non? »

 Jesse cultive visuellement cet esprit d’exploration culturelle grâce aux photos qu’il partage sur Instagram et aux vidéos populaires qu’il publie chaque semaine sur YouTube et Facebook. Né à Paris de parents canadiens, il déménage par la suite dans le sud de la France, où sa famille s’installe dans une maison du 16e siècle qu’elle achète seulement 100 $. « J’avais l’impression de débarquer au Moyen Âge, se souvient Jesse. Manitas de Plata était très populaire à l’époque, et ce sont ses albums qui ont éveillé mon intérêt pour le son des guitares de flamenco. »

 Une fois revenu au Canada, Jesse commence à suivre des cours de guitare. « Mon prof jouait du flamenco, raconte Jesse. Puis, quand je retournais en France pour visiter mon père, je voyais aussi ces gamins gipsy jouer comme lui dans le quartier. En plus, mon père vivait juste à côté de Nicolas Reyes, le chanteur des Gipsy Kings. C’est comme si l’Univers avait voulu me pousser vers ce genre de musique et, finalement, j’en suis tombé amoureux. » Une fois qu’il écoute l’album Friday Night in San Francisco de Paco de Lucía, Al Di Meola et John McLaughlin, impossible de faire marche arrière : « J’étais captivé par la pure virtuosité et la liberté totale de cette musique, mais aussi par le fait que des gens puissent jouer et composer ce qu’ils veulent, à la frontière du jazz et du flamenco. »

 Ensuite, Jesse étudie la guitare classique à Toronto, d’abord au Conservatoire royal de musique, puis à l’Université York, avant de partir à Boston pour étudier le jazz au Berklee College of Music. Dans ses albums, et sur scène, il joue avec les racines du flamenco en les mariant à ses nombreuses influences, glanées de l’Inde à l’Espagne, en passant par Cuba et l’Amérique latine. Au fil de son parcours, Jesse a su créer une fusion de musiques du monde qui porte une signature unique, la sienne. Ses dix albums ont tous défié les frontières musicales et lui ont valu onze nominations aux prix Juno – dont une victoire pour l’album Free Fall en 2011 – dans les catégories Album de musique du monde et Meilleur album instrumental.

 Lorsqu’il fait le point sur son parcours, Jesse déclare : « La musique sait comment toucher notre âme, et chaque tradition musicale qui existe sur Terre le fait d’une manière différente. Si on s’aventure au-delà de nos frontières culturelles et géographiques, le monde nous appartient. »

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